Inhibiteur MAO‑B : tout ce qu’il faut savoir
Vous avez peut‑être entendu parler des inhibiteurs MAO‑B en lisant un article sur la maladie de Parkinson ou en discutant avec votre pharmacien. Mais concrètement, à quoi ça sert et comment ça fonctionne ? On va le voir ensemble, sans jargon inutile.
Comment fonctionnent les inhibiteurs MAO‑B ?
MAO‑B, c’est l’abréviation de monoamine oxydase de type B. C’est une enzyme qui dégrade la dopamine dans le cerveau. Moins il y a de dopamine, plus les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson (tremblements, raideur, lenteur) s’accentuent. Les inhibiteurs MAO‑B bloquent cette enzyme, donc ils laissent plus de dopamine disponible. Le résultat : une amélioration des mouvements et parfois un ralentissement de la progression de la maladie.
Ces médicaments sont souvent utilisés en complément d’autres traitements comme la lévodopa. L’avantage, c’est qu’ils permettent de réduire la dose de lévodopa et d’atténuer les effets secondaires liés à ce dernier (nausées, dyskinésies).
Principaux inhibiteurs et comment les prendre
Les trois molécules les plus courantes sont :
- Selegiline : introduit dès les premiers stades de la maladie, il se prend généralement deux fois par jour. Attention aux interactions avec les antidépresseurs tricycliques ou les médicaments contenant de la tyramine.
- Rasagiline : souvent prescrit sous forme d’une pilule quotidienne. Il a un profil d’interaction plus simple que le selegiline, mais on doit quand même éviter les antidépresseurs de type ISRS à fortes doses.
- Safinamide : utilisé comme traitement d’appoint lorsqu’on veut stabiliser les symptômes moteurs. Il se prend une fois par jour et possède aussi des effets sur le glutamate, ce qui peut aider à réduire les fluctuations motrices.
Quel que soit le produit choisi, il faut toujours suivre les instructions du médecin. Ne jamais augmenter la dose tout seul, même si vous avez l’impression que les symptômes s’améliorent.
Les effets secondaires les plus fréquemment rapportés sont des maux de tête, des insomnies ou des nausées légères. Si vous constatez une hypertension soudaine, des palpitations ou un malaise, contactez votre professionnel de santé immédiatement : ces signes peuvent indiquer une interaction dangereuse.
Un autre point à surveiller, c’est l’alimentation. Certains aliments riches en tyramine (fromages affinés, charcuteries, vin rouge) peuvent provoquer des pics de pression artérielle lorsqu’ils sont combinés avec les inhibiteurs MAO‑B, surtout le selegiline. Optez pour des produits frais et peu fermentés.
En résumé, les inhibiteurs MAO‑B sont une vraie arme contre les symptômes de la maladie de Parkinson. Ils augmentent la dopamine disponible, permettent de baisser les doses de lévodopa et offrent une meilleure qualité de vie quand ils sont bien utilisés.
Si vous débutez ou si vous changez de traitement, notez les effets ressentis et partagez-les avec votre neurologue. La clé, c’est la surveillance et l’ajustement progressif.
Vous avez d’autres questions sur les inhibiteurs MAO‑B ? N’hésitez pas à poser vos interrogations à votre pharmacien ou à votre médecin. Ils sont les mieux placés pour adapter le traitement à votre situation personnelle.
septembre 24, 2025
Loïc Grégoire
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